Dernièrement, les chercheurs ont constaté une chose étonnante. Manger toute la journée, matin, midi et soir, n'est pas équivalent à manger seulement sur une courte période, juste le matin par exemple. Même si l'apport calorique global est le même ! Manger autant, mais seulement sur une période maximum de 8 h, serait beaucoup plus bénéfique pour la ligne. C'est en tout cas ce que semble indiquer une étude publiée dans Cell Metabolism.
L'étude en question a été réalisée sur différents groupes de souris. Certaines avaient un accès à de la nourriture très riche sans aucune contrainte horaire. D'autres avaient accès à cette même nourriture, en quantité équivalente, seulement pendant 8 à 12 heures.
En résumé, les premières souris ont pu se nourrir quand elles le voulaient et elles mangeaient donc un peu tout le temps, étalant leur apport sur toute la journée. Quant aux autres souris, elles devaient consommer leur ration sur une période plus courte. Elles prenaient donc des repas plus rapprochés dans le temps, mais ensuite elles étaient contraintes au jeûne jusqu'au jour suivant. Pour certaines, cela équivalait à 8 h d'alimentation possible puis 16 h de jeûne total.
A la fin de l'étude, le constat fut étonnant. En effet, bien que toutes les souris aient pris du poids, puisqu'elles consommaient trop de calories par rapport à leurs besoins, certaines étaient bien plus grosses que d'autres, alors que leur ration globale était la même.
Les souris qui ont eu une période restreinte de 8 à 12 heures ont terminé l'étude avec une surcharge pondérale assez similaire. Par contre, les souris dont l’alimentation n'a subi aucune contrainte de temps se sont révélés être en obésité modérée, selon les critères de ces rongeurs. L'autre constat c'est que ces souris ont subi plus de maladies métaboliques que leurs autres congénères.
De plus, délivrer de la nourriture sur une période restreinte semble avoir apporté des bénéfices pour la santé des premières souris. Par exemple, elles ont été mieux protégées contre le développement du diabète.
Bien que l'étude ne se soit portée que sur des souris, elle rejoint des données concernant le jeûne intermittent.
En effet, il semble que, même pour l'humain, pratiquer un jeûne court, mais quotidien, possède plusieurs vertus pour la santé mais aussi la ligne. Comme pour les souris, cela peut aider à protéger l'organisme contre le développement d'un diabète de type 2.
Concernant la ligne, il semble que jeûner pendant une partie de la journée oblige l'organisme à puiser dans ses réserves adipeuses pour produire de l'énergie. Il brûlerait donc plus de calories que lorsque vous lui donnez à manger sur toute la journée. Cette restriction serait également ce qui le rend plus sensible à l'insuline et lui évite d'y devenir résistant, ce qui est la caractéristique du diabète.
Si vous voulez appliquer cette méthode à vous-même, ce que l'on peut appeler le jeûne intermittent, c'est très simple. Vous avez plusieurs choix.
Tout d'abord, vous devez décider de la longueur de votre période de jeûne. De 12 à 16 heures. Même s'il semble que le plus efficace reste de manger sur 8 h et de jeûner sur 16 heures.
Ensuite, c'est une question d'organisation. Certains préféreront manger tôt. Ils consommeront donc leur ration de calories du petit déjeuner jusqu'au déjeuner ou au goûter. Ils jeûneront à partir de ce moment-là, ce qui sous-entend de ne plus rien manger à partir du midi ou du milieu de l'après-midi, jusqu'au lendemain matin.
Mais, vous pouvez également sauter le petit déjeuner et ne commencer à manger qu'à midi. Le soir, il faudra simplement essayer de dîner tôt pour commencer votre jeûne en début de soirée, jusqu'au midi suivant.
Si vous avez peur d'avoir faim ou de manquer d'énergie, sachez que le corps finit par s'habituer à cette nouvelle façon de manger. Au début, vous risquez effectivement de subir quelques désagréments. Mais, par la suite, le corps devrait comprendre qu'il ne recevra plus de nourriture à partir d'une certaine heure. A partir de là, il ne devrait plus envoyer son signal de faim et se contenter de puiser dans ses réserves.